Existe-t-il un risque accru de diabète et de maladie cardiovasculaires chez les patients sous antidépresseurs ? Qu’en est-il exactement ?
Il ne semble pas que les antidépresseurs puissent être la cause directe de diabète ou de maladies cardiovasculaires. En effet, les antidépresseurs ne perturbent pas spécifiquement les marqueurs biologiques du diabète (la glycémie ou l’hémoglobine glyquée).
Cependant, les antidépresseurs pourraient augmenter le risque de syndrome métabolique qui se caractérise par la présence d’une combinaison de plusieurs anomalies : une obésité abdominale (tour de taille élargi), un niveau de bon cholestérol bas (HDL), un niveau de triglycérides élevé, une pression artérielle élevée et un niveau de glycémie à jeun élevé. Le syndrome métabolique est un facteur de risque de survenue de diabète et de maladies cardiovasculaires.
Les antidépresseurs, pris de façon prolongée, pourraient augmenter indirectement le risque de diabète et de maladies cardiovasculaires en favorisant l’apparition d’un précurseur, le syndrome métabolique. En parler ne veut pas dire que cela va arriver. Ceci peut être l’objet d’une surveillance régulière par un examen et des prises de sang en cas de prise au long cours. C’est aussi une incitation supplémentaire à acquérir une bonne hygiène de vie : alimentation équilibrée, activité physique, arrêt du tabac…