L’idée est de continuer d’identifier au quotidien les situations qui vous font souffrir, d’étudier l’influence des schémas sur la façon dont vous pensez et donc dont vous agissez pour mieux anticiper ensuite !

Un exemple concret :

  • Vous avez repéré que vous souffrez d’un schéma d’abandon lié à une carence affective dans l’enfance
  • Votre meilleur ami Xavier n’est pas passé vous voir dimanche comme convenu.
  • A cause de ce schéma d’abandon vous allez vous dire : « Xavier n’est pas passé, je suis toujours seul, tout le monde s’en fiche de moi, personne ne s’intéresse à moi ».
  • Ces pensées très négatives influencent votre réaction. Par exemple, triste, trahi et énervé, vous bloquez Xavier sur votre téléphone et s’ensuit une longue période de silence voire la perte d’un ami.
  • Si au contraire vous arrivez à vous dire « attention, mon émotion est très douloureuse car je revis des souvenirs douloureux de l’enfance mais Xavier ne doit pas payer pour ça donc je tente de rester objectif » alors vous allez chercher des pensées alternatives aux premières pensées négatives qui vous viennent : « Xavier n’est pas passé mais il était fatigué de sa semaine. » « J’étais peut-être seul dimanche mais vendredi je suis allé au cinéma et au resto samedi donc je ne suis pas si seul que ça. » « J’ai eu un SMS d’une copine qui prenait de mes nouvelles ». Ces nouvelles pensées vont influencer votre comportement, peut être appellerez-vous Xavier pour avoir une explication, vous allez dialoguer, communiquer, vous assurer que cela ne se reproduira pas et votre relation à Xavier s’en trouvera renforcée.

Voilà, grâce à la thérapie de schémas vous venez d’échapper à une rupture amicale !

Cela peut paraître simple mais c’est une véritable gymnastique du quotidien, il est difficile de changer des années de croyances ancrées en soi. Des techniques de pleine conscience, de méditation, de gestion des émotions, d’affirmation de soi peuvent venir compléter ce programme. Vous pouvez être suivi par un thérapeute dans cette conduite du changement, ou guidé par des applis de TCC telles Mon Sherpa.

En tous cas je ne crois pas en l’adage « Chassez le naturel, il revient au galop ». Je pense qu’on peut travailler sur sa façon de penser et de percevoir l’environnement, et que ces pensées auront un impact sur nos comportements, et que ces nouveaux comportements auront eux-mêmes un impact sur nos habitudes et donc sur notre caractère tout entier !